Faites-vous souvent le constat que vous n’arrivez pas à vivre ce développement personnel tant espéré ?
Malgré tous vos efforts et toute votre bonne volonté. En dépit de nombreuses lectures passionnantes sur le sujet : ça ne marche pas.
Vous avez pourtant pris des décisions importantes suite à des lectures pleines de bons sens et aux méthodes remarquables.
Mais vous avez toujours le sentiment que rien ne change dans votre vie…
Je connais bien cette impression pour l’avoir ressentie longtemps.
J’ai promené, comme vous, mes questionnements sur le sens de la vie, mon mal-être des mauvais jours, l’impression de mon incomplétude, d’un point A vers un point B, puis jusqu’à un autre point C, puis D…
Plus ou moins patiemment, je l’ai fait sans vraiment trouver satisfaction malgré une bonne compréhension théorique des démarches proposées.
Pourquoi ?
Laissez-moi vous faire découvrir ce qui a tout changé pour moi !
Je vous ai déjà partagé mon intérêt pour la Communication Non Violente. J’ai re-découvert la CNV grâce à Isabelle PADOVANI et une vidéo sur la dépendance affective dont je vous parle dans cet article de mon Blog.
J’ai tellement apprécié ce concept que je me suis formée aux 3 modules de base de la CNV aux côtés d’une formatrice certifiée. C’est en expérimentant de nombreuses fois ses principes au cours de ma formation que la magie de la CNV a opéré et m’a remplie de bonheur !
La CNV a cela de merveilleux, qu’elle nous pousse à nous interroger avec authenticité sur nous-même mais aussi sur le monde qui nous entoure.
Mon intention n’étant pas ici de vous donner un cours de Communication Non Violente, je vais simplement vous résumer les bases de celle-ci . Ensuite je vous dirai en quoi elle m’a permis de réaliser qui je suis, ce que je veux et comment y arriver.
La CNV est contenue dans ces 4 lettres : OSBD !
- Observation
- Sentiment
- Besoin
- Demande
Voici le voyage intérieur que nous réalisons lorsque nous commençons à pratiquer cet art. De l’une à l’autre de ces 4 intentions, et dans l’ordre, nous traduisons nos convictions profondes en demandes réalistes et adaptables.
Observation
Nous commençons par observer d’une manière la plus neutre possible ce qui se passe en nous et autour de nous à un moment précis, lors d’un évènement.
Nous nous limitons, à cette étape, aux faits et aux ressentis. La phrase prononcée en phase d’observation commence toujours par : Quand je vois que, quand j’entends que, lorsque je me souviens avoir entendu que… (j’attends depuis 1h, mon travail n’est pas suffisant…)
Sentiment
Puis nous traduisons ces faits (réels et observables) en sentiments. Ici, il est précieux de ne pas confondre sentiments et jugements. Les sentiment sont tous reliés à nos besoins personnels. Ils sont exprimés à la première personne. Nous pouvons alors dire nos sentiments ainsi : je me sens… (enjoué, rassuré, admiratif, étourdi, gêné, impuissant, étonné, partagé…)
Besoin
Pour reconnaitre les besoin sous-jacents, il faut toujours garder en tête qu’ils sont universels et que nous les avons tous en commun. Un besoin n’est jamais rattaché à une personne, une action, un lieu, un moment ou un objet en particulier. Ce qui dépend de quelque chose ou de quelqu’un est une stratégie ou un moyen mais ce n’est pas un besoin. Cette notion est essentielle. J’ai mis du temps à la comprendre. Les besoins sont les raisons qui nous font passer à l’action. Ils sont l’énergie qui nous pousse à agir. Toute action découle d’un besoin (nourrit ou non). Nous poursuivons notre introspection en ajoutant : parce que j’ai besoin de… (sécurité, sens, célébration, liberté…)
Demande
Lorsque nous avons identifié les besoins en jeu dans une situation, vient la phase terminale : la demande. Une demande peut être faite à soi-même, à un proche, à toute personne avec qui nous sommes en relation. Une demande n’est pas une exigence. Elle doit être modifiable si cela est nécessaire. Elle peut ‘exprimer ainsi : Et maintenant serais-tu d’accord pour… (me dire si cela t’intéresse, me dire si tu as des sentiments similaires, me dire ce que tu en penses…)
À l’opposé d’un langage qui juge et qui est le résultat d’un conditionnement, de la domination et de la soumission, la CNV est le langage de la liberté et de l’égalité.
La CNV est un art du dialogue, intérieur et extérieur, fondé sur l’empathie et l’authenticité.
La voie vers l’action juste
Je m’intéresserai aujourd’hui au langage intérieur qui, grâce à la CNV, nous ouvre les portes vers la connaissance de soi.
Pour commencer je pense que toute introspection visant le mieux-être et l’harmonie devrait commencer par ces 3 questions :
- Qu’est-ce qui est ?
- Qu’est ce que je veux ?
- Qu’est ce que je fais ?
1 – Qu’est-ce qui est ? A ce stade nous interrogeons notre vie. Qui sommes nous vraiment ? Nous observons à l’avant plan, la vie que nous menons d’une manière la plus neutre possible, tout en sachant qu’il n’est jamais possible d’être complètement objectif !
2 – Qu’est ce que je veux ? C’est là que la CNV nous aide profondément à reconnaître nos besoins réels. Les nôtres, ceux qui sont reliés à nos sentiments et nos fondements personnels. Et non pas ceux que nous nous sommes inventés, qui ne nous appartiennent pas et qui ont été créés malgré nous par les conditionnements que nous subissons.
3 – Qu’est ce que je fais ? En nous connectant régulièrement à la source dont nous somme issus (l’arrière plan) et après avoir défini nos besoins essentiels, nous réalisons que la vie est notre meilleur terrain de jeu. Nous posons alors des objectifs simples et réalisables, nous faisons notre demande à la vie, avant de passer à l’action.
Nous vivons dans un monde complexe et multidimensionnel. Il existe bien évidement une multitude de manières de répondre à ces 3 questions fondatrices. Voyons, pour chacune, quelle erreur nous commettons presque toujours.
1 – Qu’est-ce qui est ?
La première chose importante est que nous devons cesser de nous raconter des histoires. Nous devons quitter notre costume et sortir du personnage que nous jouons dans notre vie.
Quelle est ma vie ? De quoi est-elle faite ? Qui suis-je ?
Nous voulons trop souvent gommer nos défauts pour paraître toujours plus aimable, plus beaux, plus forts, plus riches…
Or, nous savons tous que nous avons des faiblesses, des zones d’ombre, des défauts… Les accueillir plutôt que les cacher sous des masques qui ne nous ressemblent pas est la première des portes à ouvrir vers soi et vers le changement dans notre vie.
Dans l’évaluation de la situation telle qu’elle est, cette première erreur est presque toujours commise. Jouer un rôle, poussés par des conditionnements que nous avons assimilés comme faisant partie de nous, ne nous mènera jamais à la connaissance de soi !
2 – Qu‘est-ce que je veux ?
Cette question est celle de nos besoins. Ce que nous voulons découle en ligne droite de nos besoins. Si nous n’exposons pas clairement ce qui est, ce qui nous fait vibrer, nos besoins profonds, nous nous fixerons toujours des objectifs inaccessibles ou décevants.
Lors de séances d’accompagnement relationnel, cette erreur est très souvent faite.
Se fixer de objectifs qui ne nous appartiennent pas et qui nous éloignent de ce qui résonne au fond de nous est la deuxième cause d’échec.
3 – Qu’est-ce que je fais ?
À l’instar d’un sportif, d’un musicien, d’un peintre, nous devons nous entraîner régulièrement pour être la version la plus vraie de nous-même, tourner plus facilement notre regard vers l’intérieur et vers notre réalité. Cela ne se fait pas tout seul. Il faut faire des choix, tenter, expérimenter, échouer, recommencer…
La lecture de livres est une bonne chose, un bon début. L’action est la solution.
S’autoriser à faire des détours, se tromper, n’est pas le signe d’une faiblesse. Accueillir tous les évènements qui nous traversent parfois malgré nous, est une force.
La vie est notre meilleur allié pour nous réaliser. J’aime dire que la vie n’a qu’un seul sens : celui d’être vécue !
Rien ne sert de lutter ou de jouer contre elle ! La multitude des possibilités en jeu, grâce à tous les protagonistes en scène, est une mine d’or pour jouer notre partition, notre note juste, dans cette grande symphonie. Nous commettons presque toujours cette troisième erreur. Nous luttons contre les évènements plutôt que de les accueillir et d’en faire nos forces ! C’est en appliquant nos trouvailles, en expérimentant chaque jour nos envies, que nous ne subirons plus notre vie.
Gardons en mémoire ces 3 questions capitales et la manière d’y répondre.
Tentons d’éviter les croyances limitantes qui nous font nous détourner de notre chemin.
Ainsi, nous créerons notre réalité et, avec un peu d’audace et de courage, la vie dont nous rêvons.
Rony CHABANNE
